La nuit obscure

Je commence à courir comme si en courant la douleur que je porte en moi se dissipait,
comme si à chaque pas je laissais derrière un peu de ce désespoir qui ne me laisse pas respirer.
Le ciel est couvert de nuages et le froid frappe mes mains jusqu'à les faire saigner.
Je ne sais pas où aller, la seule chose que je sais c'est que je ne peux pas m'arrêter,
car à ce moment là  je récupère la conscience de ma douleur.
C'est terrible de ne pas savoir où chercher la solution, où trouver les réponses.
Je veux trouver quelque chose qui me fasse perdre la conscience, qui m'isole de la réalité.
Mon esprit de qui j'étais fière est maintenant abbatu et mes idées sombres...
C'est le froid qui a pénétré mon coeur taciturne,
c'est ce crie rebelle de négation.
Le chemin devient nuageux et sombre juste après le lever du soleil dans l'horizon.
Et la nuit obscure déambule comme à l'attente d'une réponse.
Je ne veux pas qu'on me voie et je préfére écouter le silence de cette nuit obscure et angoissée.
Mais sous le silence j'aperçois le bruit de mes cauchemars,
j'écoute ses cries et je peux presque les effleurer.
J'essaie de sortir de ce trou inutilement...